SEED – Tome 1 – Le diable en tandem

Les Seed… Ils sont 1.000, leur père est un démon et, à l’âge de 33 ans, ils découvrent enfin leur ascendance maléfique. Une nouvelle série fantastique et très sombre avec le dessinateur de « Miss ».

Quelques jours avant son 33e anniversaire, Henry Sloak reçoit par la poste un cadeau anonyme: un masque de diable. Il n’y prête guère attention mais le lendemain matin, il découvre en se réveillant qu’il a tué sa femme de plusieurs coups de couteau! Solomon Raspe, un mystérieux et richissime excentrique, intervient très vite pour le faire libérer de prison et lui propose de partir à la recherche de l’homme qui a fabriqué le masque: Ugor Ellia.

Si l’on connaît déjà Marc Riou pour « Bloody Manhattan » et sa très belle série « Miss », Alex Cruz fait ici ses premières armes. Scénariste pour le théâtre et le cinéma, il était aussi rédacteur en chef des publications américaines pour Les Humanoïdes associés. Ce jeune Américain de 27 ans qui a grandi avec les comics nous livre une histoire fantastique et démoniaque à l’opposé des super héros de son enfance. Contrairement par exemple à Superman et Spiderman prédisposés à faire le bien autour d’eux, la nature des héros de « Seed » est fondamentalement mauvaise. Et ils doivent lutter contre leurs instincts démoniaques pour faire le bien. Un combat difficile car ce que Henry Sloak apprend dans cet album, est pour le moins effrayant: 33 ans auparavant un démon a engendré, en une nuit, 1.000 enfants de 1.000 mères différentes. Aujourd’hui, cette progéniture découvre le pouvoir de son ascendance maléfique. Ce sont les Seed (« semence » en anglais) et Sloak en fait évidemment partie.

La prise de conscience de Sloak tout au long de l’album de sa véritable nature apporte une profondeur intéressante à l’album. En même temps elle ne freine pas l’action qui, dans ce premier tome, ne retombe guère. L’histoire démarre donc bien, grâce aussi aux dessins de Riou. Avec son trait épais, ses ombres marquées et ses couleurs glauques, le dessinateur créé une atmosphère très particulière. Seuls regrets, les personnages un peu raides et les décors souvent minimalistes.

Les Humanoïdes Associés

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