ROBERT SAX – Tome 2. Paradis perdus

Une chanteuse de cabaret est assassinée en pleine rue en quittant son travail. Par qui et pourquoi? Seconde enquête du garagiste Robert Sax pour un polar à l’ancienne au charme certain.

Le premier tome lançait une série agréablement rétro, dans la grande tradition franco-belge: un dessin ligne claire et une histoire d’espionnage sur fond de Guerre froide avec des microfilms, des espions en imper et des femmes fatales. Dans ce deuxième épisode, point d’espions ou de microfilms mais toujours des impers et des jolies femmes. L’improbable garagiste-détective privé découvre dans le journal qu’une chanteuse de cabaret a été abattue en pleine rue, de nuit, à Bruxelles. Rapidement, auprès d’un ami policier, il apprend que deux meurtres similaires ont été commis récemment, dont celui d’un trafiquant de drogue dont Robert Sax a justement la voiture en réparation dans son garage…

Bien sûr la manière dont le point commun entre les victimes est trouvé est un peu difficile à croire et le héros semble avoir plus de chance dans son enquête qu’être doté d’un véritable talent de détective. Mais il y a de l’action, du suspense et l’atmosphère qui se dégage du récit est séduisante avec cette plongée dans le Bruxelles des années 50, cette espèce de légèreté persistante malgré les crimes et surtout ces personnages qui prennent un peu plus d’épaisseur: le mécano affable Raoul, la secrétaire Peg qui en pince pour son patron garagiste et bien sûr le séduisant Robert Sax lui-même, inconsolable depuis qu’il a perdu sa femme Alice quatre ans auparavant dans des circonstances dramatiques.

Dessinateur : Louis Alloing – Scénario : Rodolphe – Editeur : Delcourt, collection Machination – Prix : 14,50 euros.

Share