PIERRE QUI ROULE

John Dortmunder sort de prison et rempile pour un gros coup: une émeraude valant 500.000 dollars. Malheureusement rien ne se passe comme prévu. Un album décalé plus proche de la comédie que du roman noir.

A peine sorti de prison, Josh Dortmunder est mis sur un très gros coup: voler lors d’une exposition à New York une émeraude d’une valeur de 500.000 dollars pour le compte d’un petit Etat africain qui veut en faire son totem.

« Pierre qui roule » fait partie de cette nouvelle collection lancée conjointement par Rivages et Casterman. Si « Pauvres Zhéros » adaptait un roman noir assez tragique, ce n’est pas le cas de cet album, paru en roman en 1970 sous la plume de Donald Westlake. Le ton lorgne carrément vers celui de la comédie, avec des cambrioleurs de haut vol certes plutôt doués mais qui jouent vraiment de malchance. Sur les pas de ces héros sympathiques, les « casses » montent crescendo, en particulier dans les moyens matériels mis en oeuvre. On passe beaucoup de temps à préparer les vols mais ce n’est jamais ennuyeux tant les dialogues sont savoureux. Quant aux scènes d’action toujours plus farfelues les unes que les autres, elles sont sacrement efficaces à défaut d’être vraisemblables.

Bref on sourit plus qu’on frémit et on passe un vrai bon moment, également grâce au dessin de Lax (« Le Choucas »), toujours à l’aise dans le polar et les héros forts en gueule.

Casterman

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