PAOLA CRUSOE – Tome 1. Naufragée

Un papa et ses trois enfants, dont la petite Paola, se retrouvent sur une île déserte tropicale suite à un naufrage. Une nouvelle version du mythe de Robinson. Un récit attendu donc mais mignon.

En écrivant les aventures de Robinson Crusoé en 1719, Daniel Defoe ne pouvait imaginer toutes les déclinaisons du mythe qui s’ensuivraient au cours des siècles… Cette fois, c’est Mathilde Domecq (« Basile et Melba ») qui se penche sur le sujet. En prime, « Paola Crusoé » lance la nouvelle collection de Glénat, « T’cho l’aventure », des petits formats cartonnés, en couleurs et à la pagination (96 pages) plus importante que dans « La bande à T’cho ».

Paola se réveille donc sur une île déserte après le naufrage de leur bateau de croisière. Son père et son grand frère Yann sont également sains et saufs, tout comme Rachel, une passagère visiblement férue d’arts martiaux. On s’en doute, les planches racontent la tristesse et l’inquiétude des naufragés, leurs peurs face aux bébêtes de la jungle et leurs techniques de survie mais, public jeune oblige, c’est le ton humoristique et léger qui prime. Le style graphique est à l’avenant: enfantin, joyeux, coloré et rigolo tendance Super Deformed (les fameuses têtes beaucoup plus grosses que le corps caractéristique des mangas humoristiques).

Nos robinsons du dimanche ne vivent donc pas si mal que cela leur situation, y compris le fait que la benjamine de la famille, Bénédicte, n’ait apparemment pas survécu au naufrage… Mais après tout, Michel Tournier, l’auteur de « Vendredi ou les limbes du Pacifique » ne disait-il pas: « Le désespoir suppose un minimum de répit »?

Ce premier tome de « Paola Crusoé », joli et agréable, s’avère en tout cas un peu trop « attendu », sans surprises. On compte sur le départ de la mère de famille – restée à Paris pour cause de boulot – pour la zone du naufrage pour apporter davantage de fantaisie et d’originalité à l’histoire.

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