PABLO – Tome 1. Max Jacob

En 1900 un jeune Espagnol débarque à Paris pour l’Exposition universelle. Il s’appelle Pablo Ruiz Picasso. Portrait d’un artiste complexe dont l’art s’est élaboré grâce à de multiples rencontres. Une plongée passionnante dans le Paris culturel du début XXe.

C’est à l’automne 1900, en pleine Exposition universelle, que débarquent à Paris deux jeunes Espagnols qui ne parlent pas un mot de français. L’un deux s’appelle Pablo Ruiz Picasso, un surdoué entré aux Beaux-Arts à quatorze ans et capable de produire une centaine de toiles en un mois pour une expo… Tombés sous le charme de la vie parisienne, les deux jeunes hommes s’installent à Montmartre pour une vie de bohème où ils rencontrent artistes, marchands d’art et accortes Parisiennes…

Pour ce premier tome, c’est un Picasso encore loin de ce que l’on connaît que Julie Birmant – qui fut chroniqueuse à France Culture – nous présente. Picasso n’a alors que 20 ans, c’est un peintre très productif et prometteur mais qui n’a pas encore trouvé sa voie. Une rencontre va tout changer pour l’artiste, celle qu’il fait avec le poète Max Jacob qui, totalement sous le charme, l’initie à Rimbaud ou Baudelaire. Tout s’éclaire alors, il peindra avant tout pour lui désormais quitte à ne pas être en phase avec son public.

Le récit est d’autant plus intéressant qu’il ne s’attache pas simplement à raconter la vie du célèbre peintre. Vue à travers les yeux de Fernande Olivier, modèle qui posa entre autres pour Picasso et qui entretint une relation avec lui (dont la vie nous est aussi largement décrite ici), c’est toute l’ambiance du Paris culturel de l’époque qui est retranscrite, soutenue par les belles planches aux tons ocres et rouges de Clément Oubrerie (« Aya de Yopougon »). C’est dans ce bouillonnement culturel fait de rencontres enrichissantes que le jeune peintre espagnol va évoluer et se forger son univers personnel. Guillaume Apollinaire, Gertrude Stein, Georges Braque et Henri Matisse nous attendent!

Dargaud

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