ORC STAIN – Tome 1

L’OrcTsar recherche un orc borgne capable d’ouvrir le Chibre Divin qu’il recherche. Une histoire étonnante qui joue à fond avec les caractéristiques rustres des orcs.

Parvenu à unifier toutes les tribus d’Orcs, le grand OrcTsar va pouvoir enfin récupérer le Chibre Divin ou Gangagronche, stade ultime du pouvoir… Mais quand un oracle lui révèle que seul un mystérieux borgne pourra faire sauter la serrure du fameux trophée, celui qu’on surnomme le fossoyeur, le laboureur de crânes ou le broyeur de carcasses lance une véritable chasse à l’orc pour mettre la main sur tout ce qui n’a qu’un oeil. Evidemment, Qu’Un-OEil se retrouve vite dans le collimateur.

Casterman parle du Canadien James Stokoe comme du fils spirituel de Philippe Druillet et Geoff Darrow. Des références flatteuses et prometteuses pour évoquer l’univers foutraque de ce tome 1 à mille lieues de l’heroïc-fantasy classique. Il est vrai que la plongée au beau milieu du peuple brutal et dégénéré formé par les orcs est saisissante d’emblée et dure tout l’album. Les créatures sont repoussantes mais recherchées visuellement. Ça s’étripe, ça se fracasse le crâne et ça se dévore à tout va au fil d’une intrigue plutôt ténue mais pas toujours très facile à suivre tant les cases sont surchargées en détails, en onomatopées et en couleurs criardes. Les dialogues des orcs, pas spécialement connus pour leur raffinement, sont eux aussi très fleuris, dans une espèce d’argot où les incessantes insultes tournent souvent autour du gronche, l’appareil génital de l’orc particulièrement apprécié par ses congénères cuit et découpé en rondelles attachées ensuite à la ceinture…Tout en finesse, on vous avait prévenu.

Dessin et scénario : James Stokoe – Editeur : Casterman, collection Paperback – Prix: 17 euros.

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