OMETEPE

Tout est possible sur l’île nicaraguayenne d’Ometepe même les histoires les plus étranges. Un recueil de contes poétique et envoûtant.

Ometepe, la plus grande île lacustre au monde, n’est pas une terre inconnue pour les lecteurs du deuxième tome des « Voyages de Juan Sans-Terre » de Javier De Isusi. La beauté magique de l’île nicaraguayenne est une nouvelle fois source d’inspiration avec ce recueil de six contes tirés d’histoires racontées par les habitants ou de l’imagination des deux auteurs. Qu’importe, à Ometepe, « la frontière entre le réel et l’impossible semble inexistante », expliquent-ils en préambule.

Une jeune femme nue se transformant en anguille dans une lagune, un fantôme amoureux peignant sur le corps d’une jeune fille, une étrangère aux seins plats débarquant sur l’île, ses deux volcans évoquant les seins d’une indienne, un chasseur envoûté par le regard d’un dragon vert, un gringo victime de la jalousie d’un sorcier, les histoires sont couchées sur le papier avec sensualité et poésie. Troquant l’encre de chine des « Voyages de Juan Sans-Terre » pour l’aquarelle, De Isusi offre des planches délicates et apaisantes dans les tons ocre et bleu. A la fois belle et mystérieuse, Ometepe ressemble à un endroit hors du temps, un espace de liberté encerclé par la réalité. Salvateur.

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