MORT AU TSAR – Tome 1. Le gouverneur

1917. La révolte gronde en Russie et les jours du gouverneur de Moscou sont comptés. Début réussi d’un diptyque intense et dramatique.

Moscou, 17 septembre 1904. Devant une foule de manifestants affamés et du haut de son balcon, le gouverneur Sergueï Alexandrovitch fait tomber son mouchoir. C’est le signal donnant l’ordre aux soldats de tirer. Bilan: 47 morts dont des enfants. Désormais, les opposants au régime feront tout pour le lui faire payer et ses jours sont comptés. Il le sait, tout le monde le sait mais en attendant des mesures sont prises pour sa sécurité.

Après « La mort de Staline », Nury et Robin repartent en Russie en s’inspirant pour ce nouveau portrait de deux textes, celui de Leonid Andreïev (« Le gouverneur » qui relate les les derniers jours de la future victime) et celui de Boris Savinkov (« Le cheval blême »), principal organisateur du véritable attentat.

En nous mettant dans les pas du gouverneur Alexandrovitch confronté à une situation ubuesque, le premier volet de ce diptyque va dévoiler derrière la façade de l’homme public un être totalement dérouté et qui, abandonné face à sa mort annoncée, va passer peu à peu de la colère à une sorte de résignation. Le ton est dramatique malgré une bonne dose d’humour noir, la tension croissante et le récit diablement efficace soutenu par des cadrages variés et dynamiques et le dessin anguleux et sombre de Robin.

Le second tome devrait se concentrer sur le point de vue de l’organisateur de l’attentat.

Dargaud

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