MICHEL – Tome 2. Just a gigolo

Un méchant mafieux ordonne à Michel de tester la fidélité de son épouse. Sauf que celui-ci a perdu son don de séducteur. Un contrepoint au 1er tome amusant mais manquant de consistance.

A la faveur d’une séance d’hypnose, il était devenu du jour au lendemain un séducteur irrésistible poursuivi par les maris jaloux, avant de redevenir, une séance plus tard, un type banal que personne ne remarque. Mais Michel n’en a pas fini: ignorant qu’il a perdu son « don », un redoutable chef mafieux jaloux comme un poux l’enlève et lui ordonne de « tester » la fidélité de sa femme Priscilla.

Si le premier tome se suffisait à lui-même, l’idée du deuxième n’est pas mauvaise, en proposant le contrepoint: « Michel est un type banal qui devient subitement irrésistible dans le tome 1. Dans le 2, c’est l’inverse: c’est un Don Juan célèbre qui devient subitement normal », résume lui-même Arnaud Le Gouëfflec. Ce loser anonyme qui enchaîne les maladresses a quelque chose d’attendrissant, le duo de sbires du mafieux chargés de le surveiller est amusant, les dialogues sont assez piquants, le dessin rond est expressif et les couleurs lumineuses. Mais l’histoire ne décolle jamais vraiment, donnant l’impression de se terminer avant d’avoir réellement commencé et n’offrant guère de surprise au lecteur. Dommage.

Dessinateur: Yannick Grossetête – Scénariste: Arnaud Le Gouëfflec – Editeur: Fluide Glacial – Prix: 10,95 euros.


– Interview d’Arnaud Le Gouëfflec: « Michel n’est pas du tout à la hauteur »

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