LES CHERCHEURS DE TRESOR – Tome 2. La Ville froide

Comme pour un voyage au pays de la magie et des Mille et Une nuits, David B. nous emporte dans une histoire à la fois étrange et merveilleuse. Fascinant.

Bagdad, An 808. Le Prophète Voilé n’est pas mort. Il est devenu un mort vivant qui se cache dans l’ombre d’Azrael, l’Ange de la Mort et qui continue de voler des ombres. Ses malheureuses victimes tombent alors dans un état de faiblesse extrême. Nasir, le bébé de la princesse Diya, est touché. Seule la Confrérie des chercheurs d’or semble en mesure de combattre le Prophète.

Vraiment, « Les chercheurs de trésor » ne ressemble à rien d’autre. Le premier tome – était un mélange de conte oriental et de feuilleton de la fin XIXe-début XXe. Une bonne surprise que ce second opus vient confirmer en reprenant les mêmes ingrédients. Palais, princesse, voleurs, magie, jeux d’ombre et de lumière… « Les chercheurs de trésor» » se lit comme on écouterait un conte oriental assis autour du feu. L’histoire fait dans le merveilleux en prenant pour cadre un Bagdad fantasmé, des personnages tout droit sortis des Mille et Une nuits ou de notre imaginaire collectif. Le dessin de David B. tout en courbe déforme les personnages comme s’ils étaient de flammes. Les teintes, du rouge au noir en passant par le orange et le jaune, évoquent elles aussi la veillée.

C’est donc complètement sous le charme que l’on se laisse porter par cette histoire étrange alors que, à la manière des feuilletonistes d’une autre époque, David B. (« L’ascension du haut mal ») nous invite à lire le 3e tome en dernière page: « Le jour se lèvera-t-il sur Bagdad? » « Le Prophète Voilé sortira-il de l’ombre d’Azrael? », « Comment finira la guerre des ombres? »

Dargaud

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