LES AIGLES DE ROME – Livre I

Les destins liés de Marcus, fils d’un général romain, et d’Ermanamer, fils d’un prince Cherusque envoyé à Rome comme otage. Essai transformé pour la première série de Marini en solo.

On connaissait jusqu’à maintenant Marini pour ses talents de dessinateur: de « Gipsy » (avec Smolderen) au « Scorpion » (avec Desberg) en passant par « Rapaces » (avec Dufaux). Autant de séries à succès qui n’ont pas laissé le temps à cet Italien né en Suisse de s’exprimer sur un scénario. Après cinq années de recherche et d’écriture, « Les Aigles de Rome » vient remplir ce vide.

Nous sommes en 1 avant J.C. La conquête de la Germanie par les Romains touche à sa fin et les fils des princes vaincus sont amenés en otage à Rome, histoire de prévenir toute rébellion. Ermanamer, Chérusque, est de ceux là et son éducation est confiée à un ancien légionnaire romain autoritaire qui a un fils du même âge, Marcus. Entre des entraînements épuisants et une discipline de fer, les deux adolescents vont grandir et apprendre à se connaître.

Le scénario part d’une idée qui n’est pas nouvelle. Le destin de deux garçons élevés ensemble malgré leur condition sociale différente en rappelle d’autres, que ce soit en BD ou au cinéma. Ici le blond Ermanamer, rebaptisé Arminius par César, reste un otage barbare tandis que le brun Marcus appartient à une riche famille romaine. Que deviendra donc cette amitié lorsque Ermanamer décidera qu’il est temps de libérer son peuple de l’oppression romaine?

A défaut d’être particulièrement novatrice, l’intrigue – prévue pour s’étendre sur trois tomes – fonctionne bien. Le duo formé par nos deux jeunes héros est attachant et suivre leur apprentissage aussi bien militaire que sexuel se révèle ma foi fort divertissant. Un premier tome très prometteur donc alors que, côté dessin, Marini nous offre des planches dont on ne se lasse pas.

Dargaud

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