LE VOYAGE IMPROBABLE – Première partie

Suite à une catastrophe naturelle, un phare se retrouve propulsé vers l’espace, son gardien et une équipe de paléontologues avec. Premier volet d’une nouvelle aventure loufoque de Turf qui peine à décoller.

Alors que le professeur Auguste Schnaps, deux confrères et deux étudiantes en archéologie sont en train d’exhumer le squelette d’un plésiosaure bicéphale au pied du phare breton d’Ouestan, une explosion de gaz naturel propulse le bâtiment, les paléontologues et le gardien du phare dans les airs, direction l’espace….

On ne se lasse pas de l’univers décalé, poétique et un brin désuet de Turf (« La Nef des fous ») et de ses couleurs chatoyantes. Dans cette drôle d’épopée spatiale aux réminiscences de Jules Verne et Hergé, on respire normalement, l’électricité fonctionne parfaitement, on attrape le Spoutnik à la canne à la pêche et la petite chienne Laïka a juste un peu maigri… Comme toujours, il y a des personnages hauts en couleurs, des querelles d’égo, des colériques et des monomaniaques de la tenue vestimentaire unique (ici le gardien du phare collectionne les pulls jacquard rouge et jaune).

Mais il faut bien se rendre à l’évidence: contrairement au phare, cette première partie de diptyque a du mal à décoller. Car les dialogues ont beau être bavards, faisant penser à des joutes verbales de pièce de théâtre, ils ne font pas du tout avancer l’intrigue pas plus qu’ils nous aident à mieux connaître les malheureux naufragés de l’espace. Turf aura donc fort à faire dans le dernier opus pour répondre à toutes nos questions.

Delcourt

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