LE TELESCOPE

Cinq copains sexagénaires rencontre une séduisante jeune femme qui raffole des bijoux et des restaurants de luxe. Une comédie de mœurs drôle et gentiment immorale.

Cinq copains vieillissants unis comme les cinq doigts de la main: René, flic en fin de carrière qui n’a jamais tiré un coup de feu; Louis, acteur abonné aux petits rôles dans les téléfilms; Marcello, le roi de la casserole coincé dans un troquet de troisième zone; Charles, le loup de la finance placardisé dans la plus petite agence d’une banque; Julien, poète incompris nègre d’un éditeur. L’amertume autour de leur vie ne les empêche pas de se retrouver autour du télescope de Julien pour mater la voisine d’en face dans ses jeux sexuels. Mais le jour où ces sexagénaires vont réellement rencontrer la jeune femme, leur vie va s’en trouver bouleversée.

A l’origine, « Le Télescope »devait être le scénario d’un téléfilm mais il fut finalement publié en roman à la fin des années 80. Avec son adaptation en bande dessinée, Jean Van Hamme est de retour chez Casterman, 20 ans après « Le Grand Pouvoir du Chninkel ». Difficile de ne pas craquer pour « Le Téléscope »: cette comédie de moeurs inclassable où se mélangent sur quelques 80 pages des histoires d’amitié, d’amour et d’argent et le récit d’une arnaque s’appuie sur des personnages truculents et attachants pour lesquels Van Hamme a pris grand soin de nous dresser le profil psychologique. Sous le crayon réaliste du Néerlandais Paul Teng (« L’ordre impair »), le récit est enlevé, les dialogues et les situations non dénuées d’humour et les situations jamais dramatiques. Bref, une comédie légère délicieusement immorale.

Jean Van Hamme devrait occuper une bonne partie des rayons de librairies ces prochaines semaines. Outre « Le télescope », le scénariste belge publie en effet une toute nouvelle série au Lombard (« Rani » avec Vallès et Alcante) et le 19e tome de la série « Blake et Mortimer » (avec Sterne et De Spiegeleer).

Casterman

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