LE CYCLE DE CYANN – Tome 5. Les Aubes douces d’Aldalarann

Après avoir perdu sa sœur et avoir été bannie de sa planète, Cyann trouve refuge sur Aldalarann. La promesse d’une toute nouvelle vie et pour nous la fin d’une série majeure de SF.

« J’ai fini de raconter l’histoire, je tourne la page de la SF sans nostalgie » confiait François Bourgeon cet été. Nous, c’est avec une impatience fébrile qu’on l’attendait cet ultime épisode du « Cycle de Cyann ». 24 années, six albums chez quatre éditeurs et 484 planches que la belle et capricieuse brunette parcourt l’univers à travers l’espace et le temps. Anéantie par la mort de sa soeur, pourchassée par le Grand Orbe, c’est sur Aldalarann qu’elle échoue enfin. Une ultime aventure sur une planète où la solidarité entre habitants permet de survivre…

Le conseil vient de Bourgeon lui-même et il est judicieux: mieux vaut relire les précédents épisodes avant de se plonger dans « Les Aubes douces d’Aldalarann » si l’on veut tout comprendre, cet ultime opus tâchant de répondre aux questions restées sans réponse jusque là. Et encore, il faudra bien s’accrocher pour décrypter les complexes explications spatio-temporelles. On ne pourra pas en tout cas reprocher à Bourgeon et Lacroix d’avoir sacrifié la cohérence de leur histoire, ni de s’être désintéressés de leur héroïne: usée par les drames, Cyann a mûri. La sale gosse de riche rebelle s’est transformée en une femme apaisée, prête à démarrer une nouvelle vie. « Le cycle de Cyann » est finalement avant tout le récit initiatique d’une jeune femme dont on finit par apprendre que son prénom signifie « femme libre » en langage Vê… Alors même si on regrette un peu que le trait de Bourgeon se soit apuré au fil du temps, que les décors se soient légèrement simplifiés, on ne peut que concéder qu’avec « Les Aubes douces d’Aldalarann » clôt une série majeure de la bande dessinée de science-fiction.

Delcourt

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