LE CHE, UNE ICONE REVOLUTIONNAIRE

Une biographie ennuyeuse sur la vie d’Ernesto Guevara dit le « Che ».

Le Che est à la mode. Certes ce n’est pas vraiment nouveau puisque cela fait des années que son image – une photo signée Korda – fleurit les tee-shirts du monde entier… Mais à l’heure où « Che » réalisé par Steven Soderbergh sort au cinéma, le célèbre révolutionnaire est de nouveau dans le vent.

Dans « Le Che, une icône révolutionnaire », l’Américain Spain Rodriguez s’est donc ambitieusement attelé à sa biographie. Laborieusement serait d’ailleurs plus juste. Car sur une centaine de pages, de l’enfance d’Ernesto Guevara à sa mort, le lecteur est malheureusement pris d’un irrésistible ennui face à cet album dont le dessin rigide et sans vie cadre mal avec le genre biographique.

Père de « Trashman » dans les années 60 ans, Artiste politique et sans nul doute fervent admirateur du Che, l’auteur égrène une succession de déclarations et d’événements – petits et grands – ayant jalonné la vie de son héros. Le tout sans aucun effort de mise en scène scénaristique à tel point qu’on a souvent l’impression de lire un manuel scolaire. Evidemment, « Le Che » se révèle riche en informations… mais avait-on vraiment besoin de savoir que Guevara a sauvé un chat des flammes et mangé du yucca bouilli sans sel? Comme si nous livrer de menus détails sur la vie du Che pouvait suffire à rendre cette biographie vivante…

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