LA MORT VIVANTE

Un scientifique est missionné par une mère pour cloner sa petite Lise morte accidentellement. Mais peut-on ainsi défier la mort impunément? Un roman de SF de Stefan Wul superbement mis en images.

Après « Niourk », Olivier Vatine (« Aquablue ») adapte en bande dessinée un second roman de science-fiction post-apocalyptique de Stefan Wul. Un jeune scientifique, bridé dans ses recherches nanobiologiques sur Mars par le régime en place, se voit confier sur Terre une mission spéciale par une femme recluse dans son château: cloner sa fille Lise, victime d’une chute accidentelle à l’âge de 10 ans.

Avec ce one-shot de 72 pages, c’est le mythe de Frankenstein qui est revisité, à la fois dans le clonage de la petite fille et dans le personnage du cyborg qui accompagne le héros tout du long. L’intrigue est finalement très simple mais c’est l’atmosphère qui se dégage de la bande dessinée qui lui donne tout son sel: un château un peu glauque au pied des Pyrénées, des araignées géantes apprivoisées, le mélange de modernité et de gothique et un effort porté sur la relation entre le scientifique et la châtelaine, etc.

Les planches elles-mêmes sont magnifiques. Avec minutie, Alberto Varanda (« Elixirs ») signe des cases tout en hachures qui évoquent tant les gravures anciennes que le travail de Schuiten. Olivier Vatine qui s’est chargé de la colorisation participe à cette ambiance particulière où la tension monte au fur et à mesure que « la mort vivante » grandit… Seul petit bémol à ce bel album, le dénouement un peu abrupt qui laisse le lecteur un peu sur sa faim.

A noter qu’une édition luxe en noir et blanc et grand format de « La mort vivante » est également parue, histoire d’apprécier davantage encore les planches.

Dessinateur: Alberto Varanda – Scénariste: Olivier Vatine – Editeur: Glénat, collection Comix Buro – Prix: 15,50 euros.

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