LA GAUCHE BLING-BLING

L’argent corrompt, l’argent divise… et n’épargne pas la vie politique, y compris à gauche. Une BD humoristique mais bien documentée sur l’histoire du PS et son rapport à l’argent.

Le bling-bling n’est pas l’apanage de Sarkozy et de la droite, il transcende les partis politiques. La preuve avec « La gauche bling-bling » qui revient en humour sur l’histoire du PS depuis 1981 et son rapport à l’argent, de la gauche « caviar » mitterrandienne à la gauche strausskanienne.

Déjà auteurs du livre « Ségolène Royal, la dame aux deux visages », les journalistes Mantoux et Simmat n’en sont pas à leur coup d’essai. Si l’album, divisé en quelques chapitres (les années Mitterrand, Jospin, DSK) fonctionne sur le principe de la caricature, il est néanmoins basé sur un long travail d’enquête. Plusieurs pages de notes viennent d’ailleurs compléter la bande dessinée en apportant quelques précisions et en rappelant certains éléments utiles de biographie des personnages présentés. Seule entorse à la réalité, les résultats des présidentielles 2012, qui servent de point de départ à la BD: encore battu au second tour, les ténors du PS font venir Attali pour comprendre les raisons de leur défaite.

Dessinés par Bercovici (« Les femmes en blanc »), les gags ne sont pas inoubliables mais les caricatures fonctionnent bien et les planches sont plutôt agréables à lire malgré des cases très chargées de dialogues.

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