JAGUAR – Tome 3

Prenez une aspirine et lancez-vous. Comme les précédents, ce troisième tome signé Dufaux et Bosschaert nous entraîne dans une histoire extrêmement complexe qui aurait gagné à être plus claire.

D’un côté le monde contemporain, de l’autre un peuple d’Amazones vivant dans la jungle. Deux univers qui mystérieusement viennent se mélanger, se jouant des lois de l’espace temps. Dans ce 3e tome, nous découvrons ce que représente le dieu Jaguar, représenté sous les traits de Jida Lenj, le héros de l’histoire et en lequel coule le sang de trois races: Reclus, Amazones et Sphère.

Résumer ce dernier tome de « Jaguar » relève du tour de force, tant le scénario est complexe. Sont-ce les effets secondaires de l’abus d’alcool après les fêtes ou est-ce normal si l’on achève la lecture de ce 3e opus en se disant que décidément on a pas tout compris? Pourtant après deux premiers tomes tout aussi compliqués – dont la lecture est pourtant indispensable si l’on veut espérer comprendre un minimum – , on s’attendait à ce que le dernier vienne enfin nous éclairer. Certes le dénouement de l’histoire apporte quelques réponses mais on reste tout de même un peu perplexe.

Frustré même de ne pas pouvoir apprécier toutes les subtilités d’un scénario très loin d’être baclé. Le découpage de Dufaux est en effet bien maîtrisé, les séquences temporelles s’enchaînant les unes aux autres avec souplesse, on sent que l’auteur sait où il va. Entre le passé et le présent, les passerelles se créent, les personnages se mêlent. Mais à vouloir trop mélanger les genres, on finit par s’y perdre: du précolombien, des vaisseaux spatiaux, une guerre des sexes, des conquistadors, des hommes en noir et des êtres à moitié nu, cela fait sans doute un peu trop d’un coup pour nous, pauvres lecteurs! Un choix d’autant plus regrettable que le dessin de Bosschaert est très soigné.

Casterman

Share