IL ETAIT UNE FOIS LE CARLTON

Le Carlton fête ses 100 ans. Drôle d’idée pour un scénario qui vaut uniquement par son caractère didactique.

Une bande dessinée sur les 100 ans d’un hôtel, aussi prestigieux soit-il, voilà une idée originale… Nous emboîtons donc le pas de la journaliste Caroline Russo, chargée de réaliser un reportage en vue de l’évènement. Nous sommes en 2013 mais c’est un cocher anachronique qui l’attend à l’aéroport pour la conduire au Carlton et lui faire visiter les lieux.

L’histoire du Carlton est intimement liée au festival de Cannes, comme le rappelle dans la préface le président de la manifestation Gilles Jacob. C’est donc une foule de célébrités que nous sommes amenés à croiser, de Mastroianni à Jean-Louis Trintignant. Pour passer d’une époque à une autre, Nelly Moriquand use d’un subterfuge surnaturel qu’on repère très rapidement: un fantôme érudit capable de propulser la journaliste dans le temps.

Malgré cet effort de mise en scène entre fiction et réalité, « Il était une fois le Carlton » reste un catalogue de lieux, d’époques et de personnalités plutôt qu’une histoire convaincante et passionnante. L’album, mis en image de manière classique par Lacaf, a néanmoins le mérite de nous offrir quelques anecdotes. Ainsi apprendra-t-on que les deux coupoles du palace ont été inspirées par la forme des seins de la Belle Otero…

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