GOLEM

Une Italie futuriste ultralibérale d’un côté, un groupe de rebelles altermondialistes de l’autre et au milieu un jeune garçon qui continue de rêver. Punchy et visuel.

2030. L’Italie est une société prospère où tous les citoyens ont accès aux soins, aux biens et aux services de première nécessité. Une société matérialiste mais aussi ultra contrôlée rejetée par un groupe de rebelles, appelés les Shorais qui organisent régulièrement des actions coups de poing. Un jour alors qu’il est coincé dans les embouteillages avec sa mère, le jeune Sténo se retrouve au milieu d’une attaque lancé par ce groupe sur la voiture du Premier Ministre dans laquelle se trouve aussi Rosabella, la fille du ministre et camarade de classe de Sténo.

Cet épais album de 280 pages à la couverture souple appartenant à la collection Glénat Comics n’est pas un comics. Impossible à ranger dans une case, c’est un ouvrage étonnant aux influences japonaises et européennes digérées par LRNZ, de son vrai nom Lorenzo Ceccotti, designer et peintre italien, passionné par les jeux vidéos, l’art japonais et la BD. Bref un touche-à-tout des arts visuels. Les planches aux scènes d’action spectaculaires sont extrêmement visuelles et dynamiques, les couleurs sont vives et viennent contrebalancer un univers sombre. Mélange de thriller et de récit d’anticipation, « Golem » en plus d’en mettre plein la vue est en effet une sorte de pamphlet engagé, une critique violente du libéralisme, de la mondialisation et des dérives des nanotechnologies. Même si on se perd parfois un peu dans les cases, l’ensemble se tient et la lecture est plaisante.

Dessin et scénario: LRNZ – Editeur: Glénat comics – Prix: 24,95 euros.

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