GENIAL

Le parcours chaotique et déjanté de deux jeunes créatifs de la pub. Dans la veine de « 99 Francs » en plus absurde.

Deux jeunes créatifs fraîchement sortis de leur école de pub trouvent un job chez Génial Advertising, grosse agence parisienne où ils se voient confiés le budget « Canibon ». Ces deux jeunes qui-n’en-veulent réussiront-ils à trouver le slogan qui tue et à devenir les rois du marketing?

Depuis « 99 Francs », le fameux roman de Beigbeder, et son adaptation ciné avec Jean Dujardin dans le rôle de l’insupportable et arrogant publicitaire, l’univers bobo-branchouille de la publicité n’a plus de secret pour nous. Dans le même genre, « Génial » suit donc le parcours professionnel des jeunes Digart et Parmentier via des gags d’une demi-page.

Krassinsky, qui a notamment signé « Coeurs boudinés », se sera sans doute inspiré de sa propre expérience de story-boarder dans des agences de pub. Les dialogues sonnent donc assez justes – du moins l’idée que l’on se fait de ce milieu – et l’album joue le jeu jusque sur les pages de couverture (« prix d’ami », « enrichi en talibans » nous promet-on) et de garde (« La publicité c’est faire l’amour à la terre entière », on vous laisse découvrir la seconde version de ce slogan…). Le trait particulier de Michelle pourra en rebuter certains mais il colle bien à l’ambiance fofolle des planches.

Rien de bien révolutionnaire donc dans cet album qui sonne redondant par rapport à « 99 Francs » mais le ton archi-absurde en rend la lecture quand même sympathique.

Share