GAIJIN – Tome 1. Les étoiles au-dessus de Tokyo

Un détective privé travaillant pour une famille mafieuse japonaise est chargé de protéger un flic ripou. Un scénario classique qui manque de suspense.

Tout en restant dans l’univers mafieux qu’ils avaient développé dans « Flamingo » paru en février et octobre derniers, Blengino et Erbetta ont cette fois mis le cap sur le Japon. Bienvenue chez les yakuzas, leur code de l’honneur, leur tatouages impressionnants et leurs fameuses phalanges coupées. Le héros s’appelle Alex Otoishi, né de père japonais et de mère américaine. Détective privé à la solde de l’Ikka Fujimoto, l’une des quatre familles mafieuses qui règnent sur Tokyo, il est chargé de retrouver et protéger le témoin d’un meurtre. Son témoignage au procès porterait un coup fatal (et bienvenu!) à une famille concurrente, le clan Rokuda…

Des polars à la mode japonaise, ça ne court pas les librairies et cette touche d’exotisme a de quoi appâter. Le mythe des yakuzas et leurs rites, les night-clubs tokyoïtes ou les quartiers huppés de la capitale, les nombreux termes japonais émaillant les planches (un petit lexique est d’ailleurs disponible en fin d’album pour tout savoir du sanshita, des kogyaru ou de l’Hanami rouge)… on sent une réelle volonté de la part des scénaristes de créer un univers réaliste. Même souci chez Gallo, le dessinateur italien dont c’est ici le premier album publié en France et qui n’hésite pas à enrichir ses planches d’une foule de détails.

Autant de louables intentions qui ne parviennent pas à séduire totalement. La faute d’abord à la trame de l’histoire qui se révèle au bout du compte très classique avec des rebondissements qui peinent à nous surprendre et un héros peu charismatique. La faute aussi à certaines cases riquiqui vraiment trop fouilli.

Un deuxième tome de « Gaijin » est déjà prévu mi-2008 avec une nouvelle enquête en perspective pour Alex Otoishi, chaque album formant une histoire complète.

Delcourt

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