ELIAS LE MAUDIT – Tome 2. La Peste rousse

Elias n’est pas loin de celui qui a volé son visage à coup de magie. Mais enfermé dans une geôle, il ne peut pour l’heure que ruminer sa vengeance. Un deuxième tome qui, tout en utilisant les codes de l’heroïc-fantasy, parvient à rester prenant.

Le roi Elias a retrouvé celui qui lui a volé son visage, le sorcier Melchior. Ce dernier est devenu le conseiller du souverain de de la cité de Tiji-Bass où règne la peste rousse et réussit à faire enfermer Elias dans les cachots du château. Un bien mauvais pas dont ses compagnons de route vont essayer de le sortir.

Ce deuxième opus est comme le premier: dynamique et prenant. Certes les personnages ont tout d’archétypes de l’heroïc-fantasy mais Sylviane Corgiat réussit à donner à son géant, son nain, sa belle aventurière et son roi maudit une vraie épaisseur. Elias surtout est particulièrement ambigu ici: à la fois dominateur, cruel et sanguinaire, l’homme semble parfois capable de penser à autrui et de regretter la mort d’innocents. Son but premier reste évidemment celui de retrouver son visage et son royaume mais la manière dont il nous est présenté dans ce tome rend ce héros plus humain et plus attachant.

Graphiquement, les cases sont riches en détails et le trait de l’Italien Mastantuono est fin et nerveux. Seul petit reproche, les bulles souvent trop bavardes qui viennent justement ralentir ce rythme impulsé par le dessin.

Si l’on a attendu deux ans et demi pour découvrir ce deuxième tome, le suivant devrait moins se faire attendre: la couverture et le titre (« Le soldat d’argile ») est déjà visible au dos du tome 2.

Les Humanoïdes Associés

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