DONJON MONSTERS – Tome 3. La Carte majeure

15e opus d’une véritable « série à tiroirs » passant en revue tous les pncifs de l’héroïc fantasy.

Voilà le 15e opus d’une véritable « série à tiroirs » initiée par Sfar et Trondheim et déclinée en divers cycles (Donjon Potron-minet, Donjon Crépuscule, Donjon Monsters, Donjon Parade et Donjon Zénith) qui passent en revue les poncifs de l’héroïc fantasy. Par son foisonnement, l’histoire se révèle pratiquement impossible à résumer dans sa totalité et pour qui n’a jamais lu un album, la hiérarchie de la série peut paraître compliquée. Sachez simplement que Donjon Monsters raconte une grande aventure d’un personnage secondaire du Donjon.

Ce tome fait suite à « Armaggedon » de Donjon Crépuscule dans lequel Marvin Rouge partait emmener les chattes vers la savane Babare, à l’abri de l’armée de dragons du Grand Khan. Nous le retrouvons donc ici, fuyant mais désireux de combattre. Au moment où il s’apprête à faire demi-tour, Terra Amata explose et se désagrège en une multitude d’îlots flottants dans l’atmosphère. Marvin Rouge est alors chargé par Orlondow le Shaman de récupérer la carte de ce nouveau monde, réalisée il y a bien longtemps par les mages de la cité de Divinascopus, et qu’il faut impérativement mettre à l’abri du Grand Khan.

Donjon Monsters a pour principe d’inviter un nouveau dessinateur à chaque épisode. Après Mazan et Menu, c’est donc Andréas qui s’est attaqué à ce troisième opus. Un album qui se révèle toutefois un peu décevant graphiquement puisque le dessinateur de « Capricorne » et d' »Arq » a laissé de côté le trait géométrique, angulaire et réaliste qui le caractérise pour se fondre dans le style Donjon, plus rond. Seuls certains détails – comme un Marvin Rouge plus fuselé et plus dynamique – trahissent le dessinateur. Certes cela donne une unité à la série mais cela enlève aussi de l’intérêt à l’idée de faire appel à des dessinateurs différents.
Reste que dans « La carte majeure », les dialogues sont aussi efficaces et plein d’humour que dans les précédents albums. Le ton est parodique et vient systématiquement contrebalancer les situations dramatiques. Rien ne semble convenu dans ce monde pseudo-moyenâgeux où se succèdent des rencontres plus farfelues les unes que les autres, comme ces moines qui croyant la fin du monde arrivée, cherchent des femmes à tout prix mais ne savent pas comment les séduire.

A ranger donc sans hésiter avec les autres tomes de la série dans sa bibliothèque.

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