DARK – Tome 1. La Crypte écarlate

Une nouvelle série d’épouvante liant entre eux une étrange relique, des meurtres barbares et une créature démoniaque. Efficace sans être révolutionnaire.

Des archéologues découvrent aux abords d’une forteresse syrienne une étrange tombe de Templier: un sarcophage en plomb gravé de symboles renfermant un squelette de templier et un bras griffu qui n’a rien d’humain. Un peu plus tard, plusieurs meurtres se produisent à Paris tandis qu’une ombre encapuchonnée semble avoir élu domicile dans les catacombes.

Comme le suggère fortement la couverture (guère attirante par ailleurs), « Dark » fait partie de ces bandes dessinées qui fleurissent en ce moment (« Pandemonium », « Les véritables légendes urbaines », « L’Appartement », etc): la BD d’épouvante. On ne s’étonnera pas donc que Max, Seiter et Mercier utilisent les codes du genre: quelques meurtres bizarres, un peu de gore, une mystérieuse relique et évidemment des forces occultes surgies du fond des temps.

D’ailleurs le trio d’auteurs n’a rien de novice en la matière puisqu’il a déjà réalisé « Dies Irae », un diptyque dans la même veine démoniaque. On retrouve d’ailleurs dans « Dark » certains personnages de cette série comme la jeune Audrey, l’occultiste Arnaud Saint-Glaive ou le brocanteur Toszek sans qu’il soit nécessaire cependant de l’avoir lue. L’ambiance noire à souhait, le découpage très cinématographique et la narration (une voix off courant le long de l’album et qui donne l’impression troublante que les personnages sont comme « espionnés » par quelqu’un, quelque chose…) créé un récit inquiétant sinon angoissant dont nous connaîtrons la fin dans le second tome.

Graphiquement, le style est particulier et plus affirmé dans cette nouvelle série que dans « Dies Irae ». La couverture en donne un avant-goût immédiat. Pas spécialement joli, hyper réaliste, insistant sur les ombres et souvent proche de véritables photos, le dessin n’est pas sans rappeler celui de « Sanctuaire » (par Bec et Dorison), une des séries de référence en matière de BD fantastique. Si au terme de ce premier tome, « Dark » n’annonce rien de révolutionnaire, il devrait en tout cas correspondre aux attentes des amateurs d’épouvante.

Casterman

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