CODEFLESH

Agent de probation et justicier masqué, Cameron Daltrey passe son temps à pourchasser les criminels, au grand dam de sa petite-amie. Un rythme d’enfer dont pâtit le scénario.

Cameron Daltrey a une double vie: le jour, il est agent de probation de criminels aux super pouvoirs; la nuit, il enfile son masque et – sous le nom de Codeflesh – traque ses « clients » qui ne se présentent pas aux convocations de justice.

Paru à l’origine aux Etats-Unis en neuf épisodes d’une douzaine de pages chacun entre 2011 et 2009, « Codeflesh » est ici proposé sous forme d’intégrale par Delcourt. Pouvoir lire d’une traite les aventures de ce super héros au masque orné d’un code-barre permet de se rendre compte rapidement d’une chose: l’histoire est quasi entièrement tournée vers l’action et les arrestations musclées et à mains nues des criminels en fuite. Quasi, car les rares moments de repos parlent de la relation amoureuse de Cameron Daltrey que sa petite-amie va quitter, lasse de ses absences et de son goût du secret. Pas facile d’être un super-héros, surtout quand le super-héros en question semble être davantage animé par une soif de violence que par la fibre héroïque…

De la baston, encore de la baston, toujours de la baston donc. Et pendant ce temps, le lecteur attend des réponses qui ne viendront jamais, à commencer par la signification du masque au code-barre. Côté narration, c’est très linéaire et seul le dernier épisode fait preuve d’originalité avec des dialogues qui reprennent exclusivement le texte d’une lettre écrite à sa petit-amie. Côté dessin, c’est assez réussi avec une ambiance particulièrement sombre et des encrages appuyés.

A défaut d’être réellement convaincant, cet ouvrage fruit de la collaboration entre Charlie Adlard et Joe Casey, permet de se remémorer le travail du dessinateur américain avant sa série à succès « Walking Dead »: Adlard sait dessiner autre chose que des zombies pourrissants.

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