BUSHIDO – Tome 1. Les Derniers seigneurs

Sous ses airs de tueur efficace et de playboy en costard, John Masanori est un homme blessé. Un série pour ceux qui aiment les gros flingues et les règlements de compte.

John Masanori travaille comme tueur à gages pour Frankie Lambretta, le parrain d’une mafia italo-américaine. Jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il est atteint d’un cancer incurable. Le temps qui lui reste à vivre – six mois selon son médecin – John décide donc de partir à la recherche de ses racines, au Japon. Il accepte toutefois un dernier contrat. Mais, alors qu’il a sa cible au bout du fusil, il renonce finalement à abattre sa victime. Un refus qui aura pour le héros des conséquences pour le moins inattendues.

Si «Bushido» était un film, il pourrait peut-être réalisé par John Woo, tant les scènes d’action sont nombreuses et dynamiques. «Les derniers seigneurs» a beau être un premier tome, on entre directement dans l’action. Et c’est assez réussi: à l’instar du style général de l’album, c’est clair, bien décomposé.

Mais sous ses allures de tueur efficace et de playboy en costard, John Masanori ne se contente pas d’être une grosse brute sans profondeur. C’est un homme blessé: fils d’un GI américain et d’une Japonaise, il a toujours été tiraillé entre deux cultures, trop occidental au Japon, trop asiatique aux Etats-Unis. L’histoire démarre en plein tournant dans la vie de John. Se sachant proche de la mort, il prend conscience de la mauvaise voie qu’il a choisie, préférant l’argent facile au bushido (le code de vie et de combat du samouraï dans le Japon médiéval). Désormais John Masanori veut faire table rase de son passé.

Apparemment, cela ne sera pas une sinécure. Devraient donc particulièrement apprécier la série ceux qui aiment les gros flingues et les règlements de compte. Mais les autres aussi se laisseront prendre au jeu.

«Bushido» est en fait la réédition d’un album déjà paru chez Pointe Noire au printemps 2002 mais avec une nouvelle colorisation.

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