ALTA DONNA – Tome 1. Changement de lune

Qui sont vraiment les deux nouveaux camarades de classe de Nola? La dynamique collégienne mène l’enquête. Un album mignon tout plein qui fera craquer les jeunes adolescentes.

Il tient dans une (grande) poche, arbore une couverture souple et un graphisme très kawaï aux couleurs acidulées. « Alta Donna » fait partie d’une nouvelle série d’albums visant un public féminin et ça se voit. Après son très prometteur « Smoke City », on attendait beaucoup de cette nouvelle histoire signée Mariolle. Et pour le coup, c’est encore un scénario teinté de fantastique qu’il nous propose. S’ennuyant à mourir au collège, la jeune Nola Yorke est d’autant plus ravie de l’arrivée de deux nouveaux camarades, Damiano et Inès, que leur comportement est plutôt étrange. Après avoir joué les espionnes, l’adolescente finit par se rapprocher d’eux, ignorant les dangers qui les guettent.

Difficile de résister au graphisme de Minikim, jeune dessinatrice de 30 ans nourrie à l’animation japonaise: les personnages sont mignons tout plein avec leur grand sourire, leur look soigné et leur expressivité lorgnant parfois du côté du style caricatural « Super Deformed » des mangas. On y ajoute des petites fleurs partout et des couleurs gaies que l’on doit à Pop – la coloriste avec laquelle MiniKim a réalisé « Job Academy » – et on obtient de quoi séduire petites et grandes lectrices.

L’histoire vient toutefois restreindre ce public car, bien que dynamique et très agréable à suivre, elle reprend des thèmes souvent utilisés dans la bande dessinée enfantine: la vie quotidienne à l’école, la solitude, le divorce des parents, l’amitié, les extraterrestres… Cela ne passionnera ni les adultes ni les grandes adolescentes mais c’est efficace et bien mené. De toute façon ce n’est pas non plus à elles qu’est destinée la planche d’autocollants offerte avec l’album.

Dargaud

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