« Mille et une mines » ou le danger des mines en BD

L’Ecole supérieure et d’application du génie (Esag) d’Angers est à l’origine d’une bande dessinée destinée à sensibiliser les enfants vivant dans les zones de conflit au danger des mines antipersonnel.

Cela ressemble à une bande dessinée « normale » qui raconte en vingt pages l’histoire d’un groupe d’enfants imprudents égarés dans une zone minée. Sauvés par l’apparition d’un génie sorti d’une lampe, le lecteur se rendra finalement compte qu’il s’agissait d’un rêve. Mais, signée du dessinateur Loïc Jombart et des militaires de l’Ecole supérieure et d’application du génie (Esag) d’Angers, cette BD obéit avant tout à un objectif humanitaire et pédagogique.

Mines et engins explosifs, souvent pris pour des jouets par les enfants qui les trouvent, ont donc été dessinés sous le contrôle étroit de l’Esag, spécialiste mondialement reconnue du déminage, afin d’être ensuite parfaitement identifiables dans la réalité. « Mille et une mines » se veut également pluriéthnique, d’où le mélange dans la BD de personnages de cultures très différentes et de paysages très variés. Outre le bon génie, les six jeunes héros sont donc deux petits Afghans, un Africain, un Européen, une sud-Américaine et une Asiatique. L’histoire est suivie de six pages d’illustration « techniques ».Ces fiches sont des rappels d’images vues au cours de la BD avec les explications des dangers encourus et les réactions à avoir face à ces dangers.

Au total, l’album doit être traduit dans une vingtaine de langues et doit être distribuée gratuitement dans les pays confrontés au problème des mines anti-personnel. La version française de la BD (10.000 exemplaires) est destinée aux pays francophones, essentiellement en Afrique. Une version en khmer est désormais utilisée au Cambodge. La version anglaise a été imprimée en janvier. Des traductions en serbe, croate, arabe, portugais, russe, espagnol ou en persan sont prévues dans les prochains mois.

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