Massacre de Thiaroye: la justice avance

Quelques jours après la parution de la BD « Morts par la France », la justice vient d’envoyer un signal fort aux familles de victimes.

Le 1er décembre 1944, dans le camp de Thiaroye en banlieue de Dakar, l’armée française ouvrait le feu sur des centaines de tirailleurs sénégalais tout juste rentrés de quatre années de captivité. Une mutinerie selon la version officielle, un crime d’État prémédité selon l’historienne Armelle Mabon qui enquête depuis 20 ans sur le sujet.

Alors qu’une bande dessinée retraçant son enquête vient de paraître chez Les Arènes BD – « Morts par la France » de Nicolas Otero et Pat Perna (lire notre critique) -, le tribunal administratif de Paris a accepté la requête de Biram Senghor (fils d’un tirailleur tué à Thiaroye), visant l’obtention de la mention « mort pour la France » ainsi que le remboursement des sommes spoliées, rapporte l’éditeur. Le tribunal réclame également que le ministère des Armées intervienne auprès des autorités sénégalaises pour l’exhumation des corps. La requête a été transmise à l’Office national des Anciens Combattants. Un signal fort envoyé aux familles des victimes qui attendent depuis plus de 70 ans une réhabilitation..

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