Le Prix Artemisia dit non à la BD girly

A l’occasion de la Journée de la femme, l’association réaffirme que, dorénavant, la bande dessinée d’auteurs s’écrit aussi au féminin.

A quelques jours de la Journée de la femme le 8 mars, tous les combats ne sont pas gagnés concernant l’image de la femme dans la société, estime l’association Artemisia, qui promeut la BD féminine notamment en décernant un prix à un album réalisé intégralement par une ou plusieurs femmes.

« Longtemps, les pionnières comme Claire Bretécher, Nicole Claveloux, Florence Cestac et Chantal Montellier, ont été bien seules, rappelle l’association.

« Mais aujourd’hui les femmes comptent pour plus de 10% de la profession et brillent dans les registres les plus variés »: l’aventure, le voyage initiatique, le sexe, l’humour noir, l’autobiographie, l’actualité politique et sociale, la satire, l’humour, la science, la littérature, la fantaisie, etc. Des thématiques fortes développées par des dessinatrices modernes comme Laureline Mattiussi, Johanna Schipper, Tanxxx, Lisa Mandel, Catherine Meurisse, Ulli Lust , Marion Montaigne, Posy Simmonds, ou encore Claire Braud (lauréate du dernier Prix Artemisia avec « Mambo ») qui n’ont rien à voir, selon Artemisia, avec la bande dessinée « girly » qui « tend encore à cantonner l’image de la femme dans la sphère du domestique et du futile, renforçant les stéréotypes les plus éculés. ».
Cette bande dessinée « girly » où la jeune femme d’aujourd’hui est présentée comme une ravissante idiote superficielle et dépensière, avait d’ailleurs été vilipendée il y a quelques mois par Tanxx (auteure de « Rock, Zombie ! » notamment) qui s’était fendue d’un billet exaspéré suite à la sortie de « Mimi Stinguette » de Myriam Rak.

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